Flashback









  

:: Greg Grunberg ::
:: Heroes - saison 3 ::

"J’ai toujours aimé l’idée que mon personnage soit tenté par le côté obscur."

Propos recueillis par Laurent De Groof © (juin 2009)


Cine-Files : Votre personnage de Matt Parkman a le pouvoir de lire dans les pensées des gens. Qu’avez-vous apprécié dans ce don ?

Greg Grunberg : Contrairement aux pouvoirs des autres personnages, les miens sont plus intimes. Détenir le pouvoir de voler ou celui de l’auto guérison est tout aussi excitant mais Matt a la possibilité de toucher quelque chose de très personnel en s’introduisant dans les pensées et les sentiments des gens. Pour un acteur, c’est évidemment intéressant de s’attaquer au cœur des émotions. J’étais convaincu que Matt pouvait devenir l’un des personnages les plus intéressants à interpréter. J’ai eu beaucoup de chance. J’ai constamment été surpris par la direction que les scénaristes ont offerte à mon personnage. J’étais subjugué par la façon dont Matt découvre que sa femme le trompe. C’était génial ! J’ai également beaucoup aimé la scène où Matt permet à une femme mourante de livrer ses dernières pensées à son mari. C’est très puissant émotionnellement. L’évolution de Matt est tout simplement extraordinaire. Il peut à présent contrôler les gens. Je suis emballé par ses pouvoirs.

Cine-Files : Est-il vrai que vous espériez jouer le rôle de Peter Petrelli (ndlr interprété par Milo Ventimiglia) ?

G. Grunberg : (Rires) Je ne m’attendais pas à décrocher le rôle mais oui, j’ai auditionné pour le personnage de Peter. Je ne connaissais pas celui de Matt à cette époque. Heroes était à l’origine un simple pilote de deux heures. Je n’avais reçu que le scénario de la première heure et Matt n’existe pas dans cette partie. Lorsque j’ai lu le script, j’ai découvert le personnage de Peter Petrelli que j’adorais et que j’étais convaincu de pouvoir jouer. Il était incroyable ! J’ai donc auditionné pour ce rôle. Évidemment, je ne correspondais absolument pas au personnage, contrairement à Milo qui est parfait. Lors de ma lecture, Tim Kring (ndlr le créateur de la série) était présent dans la pièce. On ne s’était jamais rencontré, il ne me connaissait pas du tout et pourtant, il a été convaincu directemetn que je pouvais incarner le policier Matt Parkman.

Cine-Files : Matt représente le côté romantique de la série...

G. Grunberg : Oui, tout à fait. Il est très attachant et on s’identifie facilement à lui. Il a une vie très ordinaire et c’est ce qu’il désire le plus. Il veut une vie de famille, des choses simples. Au cours de la troisième saison, il utilise ses pouvoirs afin de permuter Sylar et Nathan. A présent, il porte ce lourd secret et il n’est pas convaincu d’avoir fait le bon choix.

Cine-Files : Pensez-vous que Matt passera du côté obscur ?

G. Grunberg : Je ne sais pas. Je l’espère, du moins pour un moment. Je pense que Matt est capable de tout pour protéger sa famille. Et surtout du pire. J’ai toujours aimé l’idée que mon personnage soit tenté par le côté obscur. La rencontre de Matt avec son père est une première indication de ce qu’il pourrait devenir. J’adore les changements qui s’opèrent.

Cine-Files : Vous êtes souvent choisi pour interpréter le « gentil » des séries...

G. Grunberg : Oui. Je n’arrive pas à renverser la situation. (Rires) Même si j’adorerais jouer les méchants. Mais ce qui est génial et bien plus surprenant pour le spectateur, c’est de voir l’un de mes personnages devenir méchant.

Cine-Files : Vous attendiez-vous au succès de la série ?

G. Grunberg : J’étais convaincu d’être en face de quelque chose d’exceptionnel. Un scénario qui aurait très bien pu être écrit par JJ Abrams. C’était quelque chose de profond, détaillé. On pouvait voir la mythologie. Je voulais en faire partie. On ne sait jamais si ce genre d’histoire deviendra une série car elle est souvent très coûteuse à produire. Les réactions ont été incroyables et le succès a permis de continuer.

Cine-Files : La série a des airs de X-Men. Comment différenciez-vous les deux sagas ?

G. Grunberg : X-Men a tout d’abord un budget que nous n’avons pas. Les personnages sont assez similaires dans leur approche. On s’attache d’office à l’un ou l’autre des personnages. J’estime néanmoins que Heroes est une version plus réaliste de X-Men.

Cine-Files : Quel genre de producteur est Tim Kring ?

G. Grunberg : Tim aime avoir les choses en main. Il arrive à tout gérer comme le montage, le casting, etc. Il sait s’entourer des meilleures personnes du métier. Je me sens privilégié d’avoir pu passer de quelqu’un comme JJ Abrams à Tim Kring.

Cine-Files : Quel effet cela fait-il de faire partie du casting le plus sexy de la télévision ?

G. Grunberg : (Rires) Tout le monde sait que ce ne serait pas le cas sans ma présence. (Rires) C’est génial.

Cine-Files : Vous faites partie d'un ensemble de comédiens. Pourtant, vous ne travaillez que très peu ensemble du fait des histoires disparates ?

G. Grunberg : Oui, c'est très bizarre. Je passe plus de temps avec mes collègues comédiens durant les tournées de promotion que sur le plateau de tournage. Nous avons déjà tourné trois saisons et il est vrai qu'il m'arrive de me dire que je regrette ne plus collaborer avec tel ou tel acteur.

Cine-Files : Durant la saison 3, vous avez eu la chance de jouer avec une tortue. Quel effet cela fait-il ?

G. Grunberg : (Rires) C'était génial. J'ai adoré. Cette idée et celle de tomber amoureux de la fille la plus rapide du monde m'a beaucoup intrigué. Les scénaristes sont vraiment brillants.

Cine-Files : Vous sentez-vous proche de votre personnage ?

G. Grunberg : J'ai trois enfants. Je me sens donc assez proche avec le fait que Matt veuille créer une famille. C'est le plus important à ses yeux. Je me considère comme quelqu'un de « pas trop mauvais », comme lui. Je m’identifie assez facilement à mon personnage. Mais je ne sais pas lire dans les pensées. (Rires)

Cine-Files : Aimeriez-vous aimé avoir ce don ?

G. Grunberg : J'adorerais savoir ce que ma femme pense de temps en temps. Absolument. D'un autre côté, elle est plus intelligente que moi. Je ne sais donc pas si j'aimerais m'aventurer dans son cerveau.

Cine-Files : Quel pouvoir choisiriez-vous ?

G. Grunberg : J'aimerais avoir un super métabolisme. Je voudrais pouvoir manger tout ce que je désire sans prendre un gramme. Ce serait le plus beau pouvoir au monde. Si on ne considère que les pouvoirs disponibles dans la série, je conserverais le mien. Je ne l’échangerais pour rien au monde.

Cine-Files : L'histoire de la série a connu quelques problèmes lors de la grève des scénaristes en fin de deuxième saison...

G. Grunberg : La grève des scénaristes a eu des effets dévastateurs sur de nombreuses séries mais l'histoire de Heroes est à nouveau sur le bon chemin. Ce sont des événements incontrôlables, c'est la nature du business. Il faut faire avec et faire en sorte de pouvoir continuer. La décomposition de l'histoire en différents volumes nous a beaucoup aidés. La saison 3 devrait mettre de l'ordre dans tout cela. C'est une assez longue saison de 25 épisodes. La saison 4 devrait en comporter 18 ou 19. Ce qui sera plus léger.

Cine-Files : Où en êtes-vous dans le tournage ?

G. Grunberg : Nous avons commencé à tourner la saison 4 en juin dernier.

Cine-Files : Dans la saison 3, le personnage joué par David Anders (ndlr Adam Monroe) est propulsé dans le présent. Aimeriez-vous retravailler avec lui après Alias ?

G. Grunberg : Ce serait un véritable plaisir que de travailler à nouveau avec lui. Je l'adore. C'est un genre de jeune surfeur super cool qui en quelques minutes peut revêtir la peau d'un personnage sombre et profond. JJ me l’a confirmé lors du casting de Alias. Il est extraordinaire. Je le trouve génial dans Heroes. Il a une grande présence.

Cine-Files : Vous êtes davantage un acteur de télévision. Aimez-vous particulièrement ce format ?

G. Grunberg : Oui, absolument. Je me sens très à l'aise à la télévision. J'ai fait quelques films malgré tout. Mais beaucoup de gens s'imaginent que les comédiens utilisent la télévision comme tremplin. Moi, j'aime mon travail. Je suis très heureux avec ma situation actuelle. Je travaille sur une super série avec des comédiens de talent. Je serais prêt à continuer à faire ce que je fais actuellement pour le restant de ma carrière.

Cine-Files : Pensez-vous que la télévision soit devenue plus intéressante que le cinéma ?

G. Grunberg : Il y a certainement une nouvelle balance entre les deux médias. Je pense que cela vient du fait que des acteurs de télévision passent au cinéma et vice versa. Ce qui est aussi le cas des scénaristes et des réalisateurs. Pendant longtemps, le cinéma prenait la télévision de haut. Les budgets étaient très différents. Mais grâce à la technologie, les effets spéciaux sont beaucoup moins chers. Bien que l'on distingue toujours une certaine différence. Regardez Heroes et X-Men. Notre série a l'allure d'un film et c'est ce qui attire les spectateurs. Heroes est l'une des séries la plus cher du moment à la télévision mais le public est présent toutes les semaines à travers le monde.

Cine-Files : Pensez-vous que les bacs à sables de maternelle, où vous avez rencontré JJ Abrams, soient le meilleur endroit pour débuter une carrière à Hollywood ?

G. Grunberg : (Rires) Absolument. Si vous voulez réussir à Hollywood, il faut commencer dans les bacs à sable dès l'âge de 3 ans. (Rires) Je recommande aussi de prendre des photos. C'est toujours utile pour les faire chanter par la suite.

Cine-Files : Vous avez des photos ?

G. Grunberg : Non, je n'en ai pas. (Rires) Nous avons des courts métrages qu'il a réalisés à l'âge de 9-10 ans. JJ réalise et je suis devant la caméra.

Cine-Files : Vous avez toujours désiré devenir acteur. Quel effet cela fait-il de vivre son rêve ?

G. Grunberg : C'est extraordinaire ! Mais je ne prendrais jamais cette opportunité comme un dû. J'ai eu plusieurs fois la chance de me retrouver au bon endroit au bon moment. J'essaie de faire de mon mieux et je suis très heureux. De nombreux acteurs talentueux n'ont pas eu cette opportunité. J'apprécie déjà le fait d'avoir du travail.

Cine-Files : Vous avez côtoyé les plus grands à vos débuts...

G. Grunberg : Oui, j'ai été le chauffeur et l'assistant de Joel Silver (ndlr producteur de Matrix, L'Arme Fatale, etc.) pendant plusieurs années. C'était dingue ! Joel produit les plus gros films au monde et pourtant c'est quelqu'un de tout à fait normal. Il est très intelligent. C'est très intimidant de rencontrer une personne de son calibre mais le fait de le côtoyer vous fait réaliser qu'il est comme tout le monde. Cela m'a appris qu'en travaillant dur, on peut y arriver. C'est génial.

Cine-Files : Quel est le secret du succès à Hollywood ?

G. Grunberg : La persistance. Il faut ignorer les rejets. C'est pourtant très courant lorsqu'on veut devenir acteur. Il faut éviter de se laisser abattre et continuer à avancer. Il faut se convaincre qu'un jour ou l'autre, la porte va s'ouvrir. Si on ne croit pas en soi-même, personne d'autre ne le fera pour vous.

Cine-Files : Vous avez été dernièrement au générique du dernier Star Trek...

G. Grunberg : Oui, j'ai un tout petit rôle. Un personnage plus consistant avait été écrit pour moi mais j'étais pris sur un autre projet. C'est un film extraordinaire.

Cine-Files : Vous êtes aussi apparu dans Lost. Préparez-vous votre retour dans cette série ?

G. Grunberg : C'est une très bonne question. Nous sommes actuellement en pourparler. Je serais ravi de revenir dans Lost et faire un flashback de mon personnage. Tout le monde sait que j'étais ivre lorsque je pilotais l'avion mais il serait intéressant d'en savoir les raisons.

  
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